Barcaggio
Salam !
Retour d’un nouveau week-end à Barcaggio, camp de baguage d’oiseaux situé dans à l’extrême nord du Cap Corse. Le but de tout cela étant d’étudier la migration printannière des oiseaux (grossièrement, ils reviennent donc d’Afrique, où ils ont hiverné, pour revenir chez nous en Europe se reproduire). Non seulement ce site est plein d’oiseaux, mais il est aussi magnifique et permet de faire de belles rencontres humaines.
Vue de la côte
Ruisseau, juste avant l’embouchure, dans lequel sont installés des filets de capture. A cet endroit, on s'y baigne, se lave et l'on fait la vaisselle. Que du bonheur!
Une partie de l’équipée, bien affairée à « démailler » un chevalier guignette (enfin ça dépend lesquels).
Le pouillot siffleur, le plus beau des pouillots pour moi, un des plus petits oiseaux européens.
Petite surprise lundi matin : un hibou petit-duc scops nous attendait dans les filets, bien impatient de nous chiquer !
Dernièrement, j’ai campé par deux fois sur la montagne où se trouve la cavité que l’on va suivre, pour faire des enregistrements de chiro en sortie de gîte, et contempler ce magnifique spectacle. Durant une grosse heure, des chauves-souris qui sortent en flux quasi continu (plusieurs centaines). J’avais aussi des lunettes amplificatrices de lumière qui permettent de voir en pleine nuit ces bestioles partir en chasse. Voici un murin de Capaccini probablement qui sort de la cavité. Et puis les nuits à la belle étoile, c’est quand même terrible, surtout en compagnie de sangliers !
Forcément, je continue à vous emmerder un peu avec des bestioles rencontrées lors de balades. Un lézard de Bédriaga, très vieux lézard, dans l’histoire des lézards…
Un chardonneret élégant, qui nous nargue constamment à chanter mais qui ne rentre que rarement dans les filets.
Ici, les touristes arrivent à grands pas, à coups de cars monstrueux ! Faut se dépêcher de se réfugier dans les coins tranquilles (et ce n’est que le début).
Je pense avoir bien profité de ces deux premiers mois pour bouger et profiter du printemps corse, car d’ici peu, ça va changer. L’ensemble des deux mois d’été est pris pour des manips de capture de chiros, de recherche de gîtes etc. La première session de radiotrack sur le punicus démarre jeudi (pour 10 jours). Donc 10 jours où l’on se transforme en chiros : on vit la nuit et on dort la journée (enfin quelques maigres heures).
Puis je rentre une grosse semaine au pays (12 au 20 mai).
Je vous envoie plein de choses par la pensée, et plein
d’autres qui doivent vous être transmises par les hirondelles qu’on a baguées,
lorsqu’elles passeront chez vous !
nico