Un été en Corse
Bijour bijour !
Le temps de vous donner des petites nouvelles de cet été bien chargé en boulots, vadrouilles et aventures divers et variés…
Les week-ends et journées sans « boulot chiro » sont rares (non pas qu’on s’en plaigne). Mais lorsque cela survient, faut essayer d’en profiter pour aller randonner dans les chemins corses, balisés ou non, et là où il n’y a pas plus de 10 randonneurs au km carré. Et là, c’est le pied car la montagne corse vous gagne !
On a réussi à se faire les deux plus grands sommets de l’île : le Monte Cinto et Ritondo (2700 et 2600 environ). Faut en chier, mais c’est parce que la vue là-haut et sur le trajet se mérite (y’a encore des choses pas accessibles quand on est touriste voiturophile, car faut démarrer de 1000 ou 1400m). Et puis la ruse, pour mieux profiter de la balade, c’est de partir la veille en fin d’aprèm, de suer un bon coup et de camper aux alentours des 2000m, perdu au milieu de nulle part (bivouac interdit ?).
Observation, juste avant de démarrer un bon feu salvateur, du mouflon de corse à 2000m et des bananes! On était bin content.
Une petite plante endémique du miileu montagnard, pour les botanistes : Saxifraga corsica
Ambiance du sommet de l’île : mer à l’est, à l’ouest et le Cap Corse au nord.
Feu de camp pour la grimpette du Ritondo : c’est quand même plus marrant à plusieurs ! Surtout quand t'es moitié paumé, dans le brouillard depuis des heures et que tu te trouves un squat bien minable pour passer la nuit...
Y’avait même encore un lac moitié gelé encore là-haut !
Côté boulot : partie non moins intéressante. Début juillet, on a été contrôlé beaucoup de colonies de chauves-souris déjà connues afin de surveiller l’évolution des effectifs. Beaucoup de bestioles sympas vues du coup…
Voici une des autres colonies de Murins du Maghreb connues, dans une ancienne cave viticole (pas folles ces bêtes) : environ 300 avec les jeunes.
Contrôle d’une colonie connue à 15 jours d’intervalle, histoire d’illustrer la différence quantitative qu’il peut y avoir dans un gîte à quelques jours près :
Le 3 juillet
Le 18 juillet
Mi-juillet, on a démarré une session de 10 jours de recherche de gîtes arboricoles dans l’écosystème chênaie verte en Corse. Milieu pas évident à travailler avec résultats mitigés mais ambiance plus qu’appréciable de hippie perdu au fond des bois, ou des montagnes. Les deux salariés du GCC, Greg et Delph, en haut d’un col, paré pour une capture de folie, après un effort harassant…
A peine la session chênaie verte finie, on a redémarré avec
cette fois-ci pour objectif réaliser un inventaire microrégional d’une partie
de
Un Murin à moustaches trituré dans tous les sens (c’était pour s’assurer de la bonne détermination).
Un milieu où on a capturé à l'orée d'une belle sapinière blanche, quasi primaire, paradisiaque.
On a terminé cette belle semaine de prospection par la découverte de la sixième colonie de Murins du Maghreb en Corse (200 bêtes). Donc nouvelle extra !
L’équipe au complet, devant la maison où les bêtes gîtent dans la cave.
Bref, que du bonheur tout ça !
Lundi prochain, ma moitié me rejoint sur l’île pour faire les dernières sessions de terrain avec l’asso (et pas les moins intéressantes !). On aura un peu le temps de vadrouiller en plus avant le retour prévu le 1er septembre, vous aurez sûrement des nouvelles fraîches d’ici là.
Pour info, notre projet chauve-souris afrique avance pas mal et on commence à avoir des partenaires, contacts fiables dans plusieurs coins tout là-bas.
Merci de participer au blog ça fait plaisir et à vous lire les amis !